Electricien du sous-bois

Donc c'est un abat-jour, une suspension en quelque sorte. J'ai beaucoup aimé son côté fait main, à la limite du chef d'œuvre de scout, le truc tressé au fond des bois, l'entrelacs de brindilles mortes ramassées à même l'humus. J'ai été extrèmement brillant au moment de la mise en électricité, depuis le choix du fil à celui de l'ampoule, en passant par l'interrupteur mural au sol de toute beauté. Bon il se trouve qu'il doit y avoir un léger (je dis bien léger) faux contact dans l'interrupteur qui fait sauter les plombs de tout l'étage à chaque fois que j'allume. Soit.

Je passe aussi sur l'installation, la poutre qui le soutient était un tout petit peu trop haute pour l'escabeau, j'ai été obligé de faire une sorte d'échafaudage à base de chaise pour enfants avant de monter sur la partie poignée du haut de l'escabeau, que si tout tombait, j'étais accroché à trois mètres du sol minimum.

Mais le truc ultime, c'est que quand c'est l'automne, la brindille veut retourner dans son sous-bois, et pour ce faire, elle se signale de façon odorifèrique, en un mot : ça schmoute le vomi et la vieille feuille en décomposition. C'est étrange hein?

Mais sinon je le trouve très beau.